CE QUE VAUT UNE FEMME : LES DOUZE HEURES DU JOUR ET DE LA NUIT
Elsa & Johanna
Sur une idée originale de The Eyes Publishing
ce que vaut une femme :
les DOUZE heures du jour et de la nuit
ELSA & JOHANNA
NOTE DES EDITEUR·ices
L’origine de ce projet est la découverte d’un livre, dans le grenier de la maison familiale, intitulé « Ce que vaut une femme : Un traité sur l’éducation morale et pratique des jeunes filles », publié en 1893 avec le soutien du ministère de l’Instruction publique. Son contenu nous a paru à la fois édifiant et comique.
Le ton est donné dès l’introduction sous la plume de son autrice Éline Roch, lauréate du Prix Doyen-Doublié (en 1893) : « Qu’adviendrait-il de notre pays le jour où la femme se trouverait détournée de sa destination naturelle, où la jeune fille pourrait supposer qu’il existe autre chose pour elle que la mission noble et sainte d’être épouse, d’être mère ? « .
Pour rééditer ce « traité d’éducation morale », nous avons invité le duo d’artistes Elsa & Johanna à poser son regard contemporain sur ces injonctions d’un autre temps. Les vingt-quatre personnages féminins qu’elles incarnent dans Les douze heures du jour et de la nuit s’immiscent dans la chronologie du livre, avec ironie et malice.
© Elsa & Johanna, Ce que vaut une femme : Les 12 heures du jour et de la nuit, The Eyes Publishing, Design Les Graphiquants
« Entre pied-de-nez et coup de pied dans la fourmilière, après des siècles d’effacement, de dévouement et d’assujettissement, Elsa & Johanna échafaudent une galerie de femmes qui sont enfin seules, délestées du « syndrome de l’infirmière », et dont le « faux- self » semble se fissurer au fur et à mesure de l’avancée des chapitres. Elles n’ont rien de particulier à faire. Elles ont juste la vie pour elles. »
Extrait de la préface
Marie Robert – Conservatrice en chef au musée d’Orsay, Photographie et Cinéma
les douze heures du jour et de la nuit
A propos de la série Les douze heures du jour et de la nuit d’Elsa & Johanna
« Surprises par la négation faite à l’humanité des femmes et à la sensibilité qui leur est propre, les deux photographes ont exploré un ensemble de personnalités féminines afin de leur rendre toute la liberté de sentir, d’ouvrir la palette des émotions et d’élargir le champ des possibles. Au fil des vingt-quatre heures d’une journée, Elsa et Johanna se sont glissées tour à tour dans les costumes de vingt-quatre personnages de femmes qu’elles ont jouées et photographiées dans le huis-clos du foyer.
Le choix de l’argentique noir et blanc, inédit dans le travail d’Elsa et Johanna, a précisément pour intention d’assurer à ces femmes et à leurs émotions leur caractère intemporel. C’est à nous de plonger dans les portraits et de deviner toute la vie qui est portée par chacune d’entre elles.Les douze heures du jour et de la nuit propose un archétype de femmes, formant une constellation de vingt-quatre déesses qui seraient gardiennes des temps et des destins qui se construisent. »
Léone Sallé de Chou
Philosophe
À PROPOS D’ELSA & JOHANNA