Poste Restante

Christer Strömholm

POSTE RESTANTE

Christer Strömholm

 

Format 20×24 cm

120 pages

Photographies noir et blanc

Français/Anglais

70€

 

Une prise de position
en faveur de la marginalité
et de la solitude 

 

Initialement publié en 1967, Poste Restante est devenu l’un des livres de photographie les plus collectionnés à partir du milieu du XXe siècle, se classant à côté des publications les plus connues de Robert Frank et Ed van der Elsken.

 

Cette autobiographie photographique détaille de nombreux voyages du grand photographe Christer Stromhölm à travers le monde dans un livre construit comme un journal existentialiste. Juxtaposant l’urbanité et le macabre, combinant du portrait, des scènes de rue avec des fragments photographiques abstraits, le livre utilise la métaphore et le calembour visuel dans un flux incessant de la conscience.

 

Dans sa progression et dans sa conception, ce livre préfigure une grande partie de l’édition photographique contemporaine.

Après un premier livre revisité de Christer Stromhölm (Les Amies de Place Blanche), The Eyes Publishing accompagne la renaissance d’un autre ouvrage incontournalble.

 

 


 

extrait d’une critique de 1967

C’est, à ma connaissance, la première fois qu’une maison d’édition (Norstedts) renonce à exiger d’un beau livre qu’il ait un sujet au sens courant du terme, ou au moins qu’il fonctionne sur un plan social, documentaire ou simplement décoratif.

 

Poste Restante est en effet aussi original et personnel dans sa conception qu’un recueil de poésie lyrique contemporaine, et presque aussi abscons et inaccessible quant à son langage formel. Il affiche également un souverain mépris du lecteur, lequel se retrouve devant un livre de photos sans la moindre légende et dont le format brut, carré, ne guide pas l’œil et ne fournit absolument aucun fil conducteur.

 

Avec cet ouvrage, Christer Strömholm s’affirme comme celui qui peut-être, de toute l’histoire de la photographie, a su le plus authentiquement utiliser ce médium tel un langage symbolique ou formel pour exprimer des sensations intimes, un vécu subjectif.

 

Étrange et étouffant, son univers visuel ne dénote pas seulement une attirance pour le pervers et le macabre, mais aussi une prise de position en faveur de la marginalité et de la solitude : une vision profondément tolérante de l’humanité.

 

Sune Jonsson

(D’après une critique parue dans Expressen en 1967.)